Les récents travaux menés par Arvalis* démontrent une rentabilité du T1 sur blé tendre dans seulement 27 % des cas. La tolérance variétale, de plus en plus élevée, est notamment à l’origine de ces chiffres : dans quel cas envisager l’impasse sur ce traitement ?
Une tolérance variétale permettant parfois l’impasse sur le T1
En début de cycle, la tolérance à la septoriose et à la rouille jaune doit ainsi impérativement être prise en compte.
En ce sens, Arvalis communiquait récemment à l’occasion de ses journées techniques les résultats son réseau R2E* riche de 363 essais de 2013 à 2019. L’Institut a pu démontrer qu’un T1 appliqué sur une variété notée 6,5 ou plus en septoriose ne dépasse le seuil de rentabilité de 3 q/ha que dans 3 % des cas. Attention cependant à la rouille jaune : l’impasse du T1 n’est possible qu’en cas d’absence de la maladie, ou d’une variété cumulant également une note de tolérance de 7 ou plus.
OAD basé sur le modèle Arvalis | Septoriose tardive | Septoriose précoce | ||
Note septo ≥ 6,5 |
Note septo < 6,5 |
Note septo ≥ 6,5 |
Note septo < 6,5 |
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Pas de rouille jaune ou note rouille jaune ≥ 7 |
Pas de T1 | Pas de T1 | T1 septo (ou petit T1) |
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Rouille jaune présente avant dernière feuille étalée et note rouille jaune < 7 |
T1 septo + rouille jaune |
Alors, afin d’ajuster le traitement au plus près, il faut porter une attention tout particulière à la variété choisie et identifier les éligibles à l’impasse du T1, à l’image de CHEVIGNON au profil sanitaire sécurisant (dont 7 en septoriose et en rouille jaune) ou JOHNSON (6,5 et 7).
*Réseau R2E d’Arvalis (Réseau d’Excellence Expérimentale), 363 essais 2013 à 2019