Les résultats d’essais 2017 montrent une forte hétérogénéité, un constat qui peut souvent être également mené au niveau des exploitations. Dans ce contexte, il n’est pas facile de faire un choix variétal et la prise de recul parait d’autant plus indispensable. Elle repose sur une observation des tendances de fond, car c’est bien la stabilité des résultats qui contribue à la sécurisation du revenu.
Avec un profil équilibré entre les différentes composantes de rendement, et une forte capacité de compensation jusqu’en fin de cycle, les hybrides parviennent, en tendance, à des résultats plus stables que les lignées au fil des campagne.
Choisir le blé hybride, c’est donc pour l’agriculteur un choix de fiabilité du résultat. Grâce à sa capacité à valoriser les parcelles exposées à des situations difficiles (excès d’eau, sécheresse), ils permettent également d’optimiser le revenu moyen d’exploitation à l'échelle de l'année.
Une forte capacité de compensation
Cette régularité accrue s’explique par les capacités de compensation du rendement dont le blé hybride sait faire preuve tout au long de son cycle et jusque très tard en saison.
Il marque notamment l’avantage sur les blés autogames :
- Sur l'ensemble du cycle grâce à une excellente vigueur racinaire
- Dès le début de cycle lors de la phase de tallage, avec une capacité de compensation plus importante (situation de stress, semis à faible densité)
- En termes de fertilité épi, avec une moyenne de + 11 ,6 grains/épi sur nos essais par rapport aux variétés autogames
- Lors du remplissage avec un fort PMG, grâce à une meilleure remobilisation des réserves foliaires
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De meilleurs résultats en parcelle difficile
L'excellente capacité de compensation des blé hybride leur confère une meilleure adaptation aux contextes stressants. Ainsi, un avantage rendement marqué a pu être observé sur le terrain en faveur du blé hybride dans ces situations.
Source : réseau d'essais "Grandes Parcelles" SAATEN-UNION, 334 essais, 2009 à 2016
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Témoignage agriculteur
Thierry BOUCHEZ, Oise (60)
Producteur de blés hybrides depuis 2008
SAU de 210 ha.
101 ha en blés, dont 65 ha de blés hybrides.
«Si je produis des hybrides, c’est avant tout pour leur potentiel de rendement» indique Thierry Bouchez, agriculteur à Rémy, près de Compiègne, dans l’Oise.
«Sur mon exploitation, dans les bonnes terres, les rendements en blé se situent pour les variétés conventionnelles dans une fourchette de 90 à 100 q/ha, ils montent entre 100 et 110 q/ha pour les hybrides, soit 10 q/ha de mieux systématiquement. Dans les mauvaises terres, des terres de sable séchant, l’écart est encore plus important, jusqu’à 15 ou 16 q/ha de plus avec les hybrides».
Pour Thierry Bouchez, le potentiel des hybrides s’explique surtout par un développement racinaire beaucoup plus important qu’avec les variétés traditionnelles et par un tallage exceptionnel.