La qualité, atout fort du blé hybride

La qualité boulangère des blés hybrides est largement reconnue, et 13 hybrides sont aujourd’hui sur la liste ANMF. Par nature, la génétique hybride associe deux lignées parentales permettant une combinaison unique de gènes d’intérêt, au bénéfice notamment de la valeur en panification.


Un remplissage plus efficace du grain en amidon et en protéines

Durant la maturation du grain, les réserves de carbone (sucres) et d'azote (protéines, acides aminés) présentes dans la plante, migrent vers les grains pour y être stockées. Pendant cette phase de remplissage, de nombreux travaux démontrent que les hybrides sont plus efficaces que les variétés classiques. Cette efficacité s'explique à la fois par un flux de carbone et d'azote plus important et une durée de remplissage plus longue (évaluée à 2-3 jours).

L'un des bénéfices de ces spécificités est une moindre dilution des protéines, phénomène remarquable puisqu'en tendance, plus le rendement offert par une variété est élevé, plus le taux de protéines est faible.
Plusieurs essais ont ainsi montré que la teneur en protéines des hybrides était souvent comparable à celle de leurs lignées parentales malgré un rendement plus élevé.

Ainsi, avec le blé hybride, il est plus facile de concilier rendement élevé et taux de protéines. La variété HYFI se démarque particulièrement sur ce critère.


Une stabilité des qualités technologiques boulangères

Aussi, le blé hybride apporte une aptitude à être stable au niveau des qualités technologiques boulangères, et ceci d’une année sur l’autre ou d’un lieu sur l’autre. De ce fait, certains meuniers préfèrent les variétés hybrides aux variétés lignées.


Meilleure tolérance aux risques Mycotoxines (DON)

Les mycotoxines sont des toxines naturellement produites par les champignons parasites présents sur les grains. Pour le blé, ces mycotoxines sont principalement produites au champ sous forme de Deoxynivalenol (DON), Nivalénol et Zéaralénone par des champignons du genre Fusarium graminearum et Fusarium culmorum. Ces mycotoxines peuvent affecter la qualité de la farine.

Les blés hybrides possèdent des caractéristiques spécifiques leur assurant une plus grande tolérance à la fusariose, et au risque DON :

Les essais ont ainsi montré que les blés hybrides limitent très fortement la présence de mycotoxines sur les grains. Les blés hybrides répondent donc bien aux attentes de la filière en ce qui concerne les mycotoxines.

Source : synthèse essais Saaten-Union Allemagne 2015, 3 essais

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